Rencontre avec deux funambules sur les toits de Paris

17 octobre 2017

Les toits de Paris sont un des symboles de la capitale.
Immortalisés en peinture, en photographie ou encore au cinéma, ces territoires de zinc ornés de cheminés orangées nous font rêver. Espaces inaccessibles pour certains, domaine à conquérir pour d’autres, ils ne laissent personne indifférent et surtout pas Hélène et Joséphine qui se sont appropriées les lieux pour y tourner le web-documentaire De Toit à Moi que vous pouvez soutenir sur Kiss Kiss Bank Bank. Elles nous en disent plus sur ce projet de quatre épisodes qui part à la rencontre de personnages atypiques qui vivent sur les toits !

 

© De Toit à Moi
 

● Bonjour Hélène & Joséphine, pouvez-vous nous présenter votre parcours
ainsi que la naissance de ce projet à deux ? ●

 

Nous nous sommes rencontrées à Montréal en 2015 lorsque nous faisions notre école de journalisme. À cette époque, on aimait déjà beaucoup se balader dans des endroits atypiques, on faisait notamment de l’exploration urbaine et quand nous sommes rentrées à Paris, plus ou moins au même moment, on a cherché à utiliser la ville comme on avait pu le faire à Montréal. C’est à dire découvrir des endroits cachés, atypiques et qui exprimaient autre chose sur la manière de vivre en ville.

 

Puis, le sujet des toits est venu naturellement car contrairement à Montréal, à Paris il y a moins d’espaces au sol où l’on peut exprimer ce besoin de liberté. Les toits sont un espace très représentatif de Paris et beaucoup de gens sont déjà allés au moins une fois sur les toits. Mais aujourd’hui on s’est rendu compte qu’il y avait une utilisation pratique des toits.

 
 

● D’où vous vient cette passion pour les toits de Paris et pourquoi avoir choisi cet angle d’approche ? ●

 

Dans une ville, les toits sont très convoités. On le voit d’ailleurs dès qu’un rooftop ouvre ses portes à Paris, tout le monde veut y aller. C’est assez unique surtout dans une ville comme Paris qui au niveau de l’architecture n’est pas New York avec ses nombreux rooftops.

 

On a tous cette envie de prendre de la hauteur par rapport à la ville, de se sentir respirer ou tout simplement de pouvoir regarder l’horizon ce qu’on ne voit jamais dans une ville comme Paris ! C’est vraiment un lieu à part, une sorte de refuge et même nous, lorsque nous y allons, on se sent vraiment apaisées.

 

Ensuite, l’idée du sujet part d’un constat : les urbanistes considèrent aujourd’hui sérieusement les toits comme un espace à développer et à utiliser. On a donc voulu montrer ce qu’il s’y passait.

 

© De Toit à Moi
 

● Comment avez-vous rencontré les 4 parisiens qui nous emmèneront sur les toits dans votre web-documentaire et pourquoi avoir choisi ces profils atypiques ? ●

 

Nous avons commencé par une simple recherche sur internet pour essayer de trouver des personnes qui utilisaient les toits différemment. On voulait montrer que les toits sont des lieux très exploitables et que tout le monde peut y trouver son compte.

 

Ce qui est intéressant c’est que chacun des personnages évolue dans des univers complètement différents mais ils ont tous ce point commun : ils travaillent sur les toits. Nous avons beaucoup travaillé notre relation avec eux afin que le web-documentaire fasse aussi ressortir leur histoire et que ça ne soit pas juste un reportage sur les toits de Paris assez impersonnel.

 
 

● Y a-t-il d’autres initiatives dont vous auriez aimé parler et qui feront peut-être partie d’une suite à ces premiers épisodes ? Vous parlez également de partir découvrir les toits des villes du monde entier, jusqu’où ce projet va-t-il vous emmener ? ●

 

Il y a pas mal de sujets à aborder concernant les toits. On voulait éviter de parler des bars car cela n’apportait pas grand chose à notre propos. On aurait aimé aussi parler des activités tel que le sport, par exemple des cours de yoga sur les toits, mais on aimerait aussi se laisser surprendre quand on partira à la découverte de nouvelles villes. On a déjà quelques idées en tête concernant les prochaines villes et des contacts qui nous attendent de pied ferme ! Après, le projet peut aller assez loin dans le monde car ce qu’on veut aussi faire ressortir avec De Toit à Moi c’est que chaque ville a ses spécificités architecturales et qu’elle a donc une utilisation singulière des toits.

 

© De Toit à Moi
 

● Enfin, quelles sont vos bonnes adresses pour prendre de la hauteur à Paris ? ●

 

Les adresses c’est un peu secret car en général on monte sur les toits d’immeuble. C’est difficile de dire aux gens, “Allez-y monter sur ce toit, c’est génial !”. Mais c’est aussi la magie du projet car il y a vraiment un aspect de découverte, on cherche un toit, un lieu, un endroit unique qu’on fait sien le temps d’un moment. Après, on aime beaucoup le toit de la Philharmonie car ça représente vraiment ce qu’on veut dire à travers notre web-documentaire. Le belvédère de la Philharmonie a été conçu comme une colline sur laquelle on se balade. Et c’est aussi ce qu’on veut montrer : il a d’autres chemins à emprunter en ville pour profiter de ce qu’elle offre.

 
 

De Toit à Moi

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Photo de couverture © De Toit à Moi