Le mur des Je t’aime et le jardin caché des Abbesses

1 septembre 2020

Nous avons profité du calme estival à Paris pour découvrir quelques petits trésors d’un quartier habituellement très animé : celui des Abbesses !

À la sortie du métro, notre œil est attiré par les couleurs vives qui habillent les trottoirs de la rue de la Vieuville depuis quelques mois. Un nouveau décor urbain donne à cette petite rue pavée, pleine de bonnes adresses, des airs de fête. Joliment parés, les simples poteaux d’autrefois sont aujourd’hui devenus des ornements floraux et amènent la végétation en plein cœur de la ville pour notre plus grand plaisir. Merci à l’artiste montmartrois Stéphane Cachelin pour cette installation poétique et lumineuse : les chapotelets !

 

 

Revenons à présent sur nos pas, place des Abbesses, pour pousser la porte du square Jehan Rictus qui se trouve sur l’emplacement de l’ancienne mairie du 18e où se maria Paul Verlaine en 1870 ! Au milieu des cerisiers à fleurs, on découvre l’œuvre de Frédérique Baron, poète, et Claire Kito, calligraphe : le mur des Je t’aime. Rédigés en 280 langues différentes, ces trois petits mots recouvrent 612 carreaux bleus émaillés devant lesquels des amoureux du monde entier viennent échanger un baiser.

Prenez le temps de faire un petit tour dans les allées ombragées de cet îlot de verdure où l’on trouve sycomores, érables, lauriers et roses anciennes. Au bout d’une petite allée, vous trouverez le passage qui mène au jardin des Abbesses. La grille est souvent fermée mais ne vous laissez pas décourager ! Une autre entrée existe par le passage des Abbesses. Si c’est votre jour de chance et que les portes sont ouvertes, vous pourrez alors pénétrer dans ce magnifique petit jardin, bien caché et très discret, où la végétation recouvre de jolies arches en bois. Sur l’emplacement d’une ancienne abbaye bénédictine, ce jardin rappelle celui d’un petit cloître avec son puit central et ses plantes médicinales comme la sauge, le céleri, la véronique ou encore l’absinthe !

 


 

Avant de repartir, prenez le temps d’admirer la bouche de métro par laquelle vous êtes arrivés. Imaginée par l’architecte Hector Guimard, elle fait partie des 3 dernières entrées historiques qui subsistent encore avec celles des stations Portes Dauphine et Châtelet. Appelés « les libellules », ces chefs d’œuvre de l’art nouveau furent les tous premiers accès au métro parisien au début du XXe siècle !

 

Place des Abbesses
75018 Paris
Métro 12 – Abbesses