Le musée du crime !
Saviez-vous que la Préfecture de Police possède son musée à Paris ? Un peu vieillot mais terriblement charmant, le lieu regorge d’objets insolites et nous conte l’histoire mouvementée de la police en France, du XVIIe siècle à nos jours, entre crimes crapuleux et brigades téméraires.
Au 4 rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, qui soupçonnerait l’existence d’un musée au cœur de l’hôtel de police du Ve arrondissement, actuellement sous haute surveillance ? N’ayez pas peur de franchir les contrôles, si vous montrez patte blanche vous n’aurez aucun mal à vous faufiler jusqu’au 3e étage où se trouve ce petit musée qui expose plus de 2000 artefacts, uniques pour la plupart.
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
Les pièces les plus anciennes de cette collection ont été réunies pour l’Exposition Universelle de 1900 avant de rejoindre le musée créé en 1909 par le Préfet de police Louis Lépine. Ce dernier révolutionna bien des domaines en instaurant, entre autres, le bâton blanc et le sifflet à roulette chez les gardiens de la paix, les brigades fluviales et les brigades cyclistes, les avertisseurs téléphoniques, les passages piétons et les sens uniques !
Organisés en 5 espaces, le musée de la préfecture de police nous plonge dans un premier temps au cœur des évolutions de la police parisienne en évoquant les grands noms qui contribuèrent à la mutation de cette entité,à l’origine polycéphale. C’est ensuite l’histoire des grands criminels qui est abordée ainsi que celle des châtiments qui leur étaient infligés, depuis l’Ancien Régime jusqu’à l’abolition de la peine de mort en 1981. De nombreux objets insolites garnissent les vitrines : jeux de cartes truqués, machine machiavélique, couteau dissimulé dans un éventail, coups-de-poing américains, revolvers et autres objets du délit nous plongent dans l’univers des plus grands hors-la-loi de l’histoire.
 |
 |
 |
 |
 |
La découverte se poursuit avec un aparté sur le rôle de la police durant les grandes guerres mondiales et les révoltes majeures à Paris. Un panorama des métiers de la préfecture de police est ensuite évoqué avant de finir la visite par une petite histoire de la police technique et scientifique développée par Alphonse Bertillon. Ce dernier démocratisa la photographie anthropométrique et l’exploitation des empreintes digitales pour faire entrer la police dans une nouvelle ère.
Cet héritage impressionnant s’expose en toute modestie au sein de ce musée sans prétention qui nous transporte dans l’univers des œuvres d’Agatha Christie où aucun crime ne restait impuni ! Les petits cartels faits maison et la simplicité de la scénographie donnent au lieu un caractère très intime et touchant qui nous fait pénétrer dans les coulisses d’un métier pas comme les autres…
Le musée de la préfecture de police
4 rue de la Montagne Sainte Geneviève, 75005 Paris
Métro 10 – Maubert-Mutualité
