Carte blanche – Le Joyeux Bazar vous présente « Le Musée Zadkine »

17 novembre 2014

Ce mois-ci, nous avons donné les clés du site à Céline,  créatrice du superbe blog Le Joyeux Bazar ! Elle nous entraîne à la découverte du Musée-atelier Zadkine :

header_lejoyeuxbazar(1)

A quelques pas du jardin du Luxembourg, se cache le Musée Zadkine. C’est en effet rue d’Assas qu’a vécu et travaillé pendant 40 ans le célèbre sculpteur d’origine russe, Ossip Zadkine. Paris nous semble très loin en pénétrant dans la propriété et on plonge, dès le portail franchi, dans l’univers de l’artiste.

 
1
 

De Zadkine, je ne connaissais pas grand-chose, si ce n’est la sculpture de Van Gogh réalisée pour la ville d’Auvers-sur-Oise. L’artiste, né en 1890 en Russie, vient s’installer à Paris à l’âge de 19 ans. Il épouse en 1920 l’artiste peintre Valentine Prax et s’installe ensuite avec elle dans la maison/atelier rue d’Assas qu’il appelait sa « folie d’Assas ». Pendant la seconde guerre mondiale, il s’enfuit aux Etats-Unis mais revient en France en 1945. Zadkine meurt en 1967. Au décès de sa femme en 1981, la propriété rue d’Assas est léguée à la ville de Paris, conformément au souhait de l’artiste.

 

Un musée rénové

Le musée que l’on découvre aujourd’hui a rouvert ses portes il y a deux ans après d’importants travaux de rénovation. C’est un espace épuré, complètement blanc et très lumineux qui réussit à mettre en valeur l’œuvre de Zadkine. Allez, c’est parti pour la visite !

 
2
 

On entre par ce qu’étaient les ateliers de l’artiste. 70 sculptures en bois, pierre, terre et plâtre, seuls matériaux travaillés en atelier par Zadkine, sont présentées dans le musée. La scénographie met en évidence l’évolution des formes et des matières dans son travail. Les sculptures représentent toutes des figures, têtes, silhouettes et des torses, thématique récurrente dans la production de Zadkine. Des premières sculptures aux formes courbes qui rappellent ses origines slaves, à celles plutôt inspirées des arts africains et cycladiques, on suit l’évolution du travail. Zadkine adhérera un moment aux principes du cubisme pour s’en détacher très vite.

On note aussi le goût de l’artiste pour le décoratif. Il recevait des commandes et collaborait avec de nombreux décorateurs. Ici, l’utilisation de la feuille d’or pour cette sculpture intitulée Tête d’homme en bois.

 

5
 

On poursuit dans le jardin de sculptures avant de pénétrer dans un plus grand atelier, construit dans les années 1950. Le musée Zadkine est vraiment une belle découverte. J’ai beaucoup aimé les volumes des pièces et l’inondation permanente de lumière dans les différentes pièces: une vraie maison d’artiste. Le musée est gratuit lorsqu’il n’y a pas d’exposition temporaire, ce serait dommage de ne pas en profiter !

 

9
 

Auteur : Céline

 

Musée Zadkine
100 bis rue d’Assas, 75006 Paris
Métro 12 – Notre-Dame des Champs

 

Zadkine dans Paris
Zadkine se découvre aussi dans les rues parisiennes puisque plusieurs de ses sculptures monumentales y sont exposées en permanence. J’en ai trouvé quelques-unes mais n’hésitez pas à compléter la liste si vous en connaissez d’autres :
Dans le 6ème arrondissement : Hommage à Paul Eluard dans le Jardin du Luxembourg et Prométhée sur le Place Saint-Germain-des-Près.
Dans le 7ème arrondissement : Messager à l’angle du Quai d’Orsay et du Pont des Invalides
Dans le 13ème arrondissement : Retour du fils prodigue, Hôtel de ville, place d’Italie
Dans le 14ème arrondissement : La naissance des formes, à l’angle du Boulevard Quinet et du Boulevard Raspail

 

© Le texte et les photographies de cet article sont la propriété du blog Le Joyeux Bazar