Marie Ouvrard à la recherche d’entrepreneurs pour Encore Magazine

23 juillet 2015

Encore Magazine logo

 

▪ Bonjour Marie, tout d’abord pouvez-vous nous présenter votre parcours jusqu’à la création de Encore Magazine en mai 2014 ?

 

Je m’appelle Marie Ouvrard et j’ai suivi des études de journalisme audiovisuel à l’EICAR, une école formant aux métiers du cinéma, de la télévision et des nouveaux médias. Après mon diplôme, j’ai rapidement travaillé sur la chaîne musicale TRACE TV, pendant 5 ans où j’ai été d’abord journaliste puis rédactrice en chef. En 2008, j’ai quitté TRACE pour créer GOODLIFE, une boîte de production de contenus éditoriaux originaux et inédits pour le web et la télévision, principalement axés sur le divertissement.

 
Marie Ouvrard

 

A côté de GOODLIFE, j’ai eu envie, il y a un an, de travailler sur un projet plus global. Je m’interrogeais beaucoup sur les entrepreneurs et la manière dont chacun aujourd’hui considérait le travail et la place qu’il pouvait avoir en terme d’épanouissement personnel.. Au fur et à mesure de rencontres, j’ai réalisé qu’il y avait une véritable énergie en France, que les jeunes entreprenaient de plus en plus tôt et que les reconversions étaient de plus en plus fréquentes. Aujourd’hui, avec Internet, presque n’importe qui peut développer un projet, rechercher des fonds grâce au crowdfunding, être soutenu par des inconnus… voici les grandes lignes qui ont fait émerger Encore Magazine !

 
 

▪ Quelles sont les origines du projet Encore Magazine ? De quoi s’agit-il exactement ?

 

Le pessimisme ambiant m’a convaincu qu’il fallait mettre en avant les histoires de passionnés et d’entrepreneurs. On interroge des créateurs, des chefs, des voyageurs, des reconvertis, des aventuriers et des entrepreneurs… L’idée est vraiment de comprendre quelles sont leurs expériences, la manière dont ils ont monté leur projet et comment ils vivent cette passion au quotidien. Et après si ça peut inspirer des gens…

 

Aller au bout de ses rêves Repousser ses limites

 
 

▪ Comment sélectionnez-vous les entrepreneurs dont vous réalisez le portrait ?

 

Au début, j’ai beaucoup réfléchi et recherché des personnes qui pourraient avoir une place chez Encore Magazine. Désormais, cela passe par le bouche à oreille et à force de rencontres on me parle d’un tel ou d’un tel. Beaucoup aussi nous envoient leur histoire et souhaitent la partager par le biais de notre site web.

L’idée est de trouver des parcours intéressants, des projets dans l’air du temps. Je me focalise surtout sur l’histoire et la manière dont la personne vit son projet.

 
PresentationOK
 

Il y a beaucoup de récits de vie que nous n’avons pas encore traités. Certains sont encore au tout début de leur projet et je trouve qu’il est intéressant aussi d’avoir des témoignages de personnes ayant déjà un certain recul.

 
 

▪ Aujourd’hui, Encore Magazine est un succès sur la toile ! Avez-vous une équipe de travail qui vous entoure au quotidien ? Quels sont les modèles qui vous ont inspirée ?

 

Au quotidien, nous sommes deux avec Arnaud qui est le Community Manager de Encore. Je gère de mon côté toute la partie édito et développement. Pour la version papier, j’ai une équipe de contributeurs.

Je n’ai pas vraiment de modèle sur le fond du sujet puisque la thématique au départ était peu abordée. Pour la forme de la future version papier, je m’inspire des modèles de la presse indépendante, notamment étrangère avec des magazines comme OffScreen, Kinfolk, Cereal, Marfa, Fathers

 

Offscreen Fathers Kinfolk Marfa Cereal

 
 

▪ Plus d’un an après sont lancement en ligne, Encore Magazine s’apprête à se décliner sur support papier, pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Que trouvera-t-on sur papier qui n’est pas déjà en ligne ? Avez-vous d’autres projets de développement ?

 

En réalité, j’ai toujours voulu créer un magazine papier, je suis une passionnée de papier et une grosse consommatrice de presse magazine… Je trouve qu’il s’agit d’un support très intéressant avec une grande liberté d’action. Même si je reconnais que ce n’est pas le business le plus lucratif du monde. Je ne le fais pas pour ça.

L’idée de tester le concept sur le web est venue tout naturellement, je voulais surtout savoir si la thématique allait prendre et intéresser le public. Cela fait maintenant un an que le site a été lancé, j’y vois un peu plus clair sur ce que je souhaiterai faire et mettre en avant avec le magazine. Les gens comprennent un peu mieux le projet et semblent plutôt demandeurs de ce type de contenus.

 

Equilibre Ceux qui osent

 

D’autre part, nous avons reçu des histoires assez longues qu’il est plus difficile de valoriser sur le web. La consommation d’un magazine n’est pas du tout la même que celle du web. Le papier permet de proposer un contenu plus large et enrichi. Un magazine papier est un objet que l’on peut garder, presque intemporel, même si la finalité est de poser des questions à un interlocuteur à un moment précis : ces histoires peuvent rester.

La version papier va nous permettre d’enrichir les portraits d’autres histoires, de dossiers plus approfondis, de chroniques, de récits de voyages…

Aujourd’hui, tout est autofinancé donc je cherche à trouver le meilleur équilibre entre ce que je veux faire et les moyens que j’ai à disposition ! Le site internet sera peut-être moins fourni en portraits quand le papier sera mais on compte proposer d’autres contenus complémentaires.

Pour le futur, j’aimerais développer la vidéo – on termine actuellement le montage de 2 pilotes TV – et de l’événementiel pour permettre aux lecteurs de rencontrer les gens ayant raconté leur histoire. Finalement l’idée est que tous ces supports deviennent complémentaires autour de la thématique du « just do it ».

 
 

▪ Pourquoi avoir nommé ce magazine « Encore » ?

 

En cherchant une idée de nom pour le magazine, j’ai ressorti de vieilles playlist pour finalement tomber sur une chanson de Jay-Z où il disait Can i get a encore, do you want more ?. « Encore » en anglais désigne le « rappel » durant un concert. Toujours en vouloir plus, essayer d’aller au bout des choses sont caractéristiques de Encore Magazine. L’un dans l’autre, j’ai trouvé que tout cela correspondait bien. Et au bout de 6 mois de réflexion, il fallait trancher !

 
 

▪ Traditionnellement, nous demander à nos interviewés de nous donner leurs adresses parisiennes préférées ! Quels sont vos endroits secrets de la capitale ?

 

De nature sportive, je vais au moins une fois par semaine au Lac Daumesnil, c’est un endroit très agréable et très vert. En termes de sortie, je recommande bien sûr La Buvette, une cave à manger de la rue saint-maur et qui est tenue par Camille Fourmont qui a participé à Encore Magazine en nous racontant son histoire. Tout près, dans ce même quartier, j’aime beaucoup les restaurants Balls de Salomé et Jeremy et le Septime bien sûr, avec un peu de patience…

 

La Buvette - Camille Fourmont Balls Septime - Bertrand Grébaut

 
 
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