Tales – Un concert dans le métro !
Tales, c’est d’abord un duo : Rom Albrecht et Chris Torneland – chanteurs et guitaristes, qui se connaissent depuis 10 ans et jouent ensemble depuis 5 ans. Puis, c’est une rencontre avec Florien et Julien – percussionniste et bassiste, il y a un an dans les couloirs du métro. De wagon en wagon, ce groupe à la fois pop, folk et rock embellit les trajets de nombreux habitués de la ligne 9 en leur faisant profiter de beaux moments musicaux !
© Tales
▪ Bonjour Tales ! Pouvez-vous nous présenter votre groupe ? Pourquoi avoir choisi ce nom ?
En fait, nous avons choisi « tales » pour la signification anglaise de ce mot que l’on peut traduire par « contes » car nous voulons raconter des choses, des histoires dans nos chansons. Rien à voir donc avec le groupe Thales qui construit aussi les rames dans lesquelles on se produit. Après chacun est libre de donner le sens qu’il veut à ce nom.
Notre groupe fait de nombreuses représentations dans le métro car nous souhaitons aller à la rencontre des gens, mais aussi pour des raisons financières. C’est très difficile de trouver un bar qui rémunère les groupes de musiciens à Paris. Cela nous permet également de nous produire avec une certaine constance car nous faisons aussi des concerts privés mais de manière plus ponctuelle.
▪ Vous investissez le métro de façon particulière : vous vous installez dans les rames les plus récentes et ne bougez plus de votre scène improvisée. Pourquoi avoir adopté cette posture ?
Cela fait partie de notre démarche. Nous ne voulons pas faire la quête : si ce que l’on fait plait aux gens ils viennent nous donner une pièce et éventuellement prendre notre carte de visite.
Pour nous, c’est une très bonne école. Dans les wagons, les gens ne mentent pas ! On réalise tout de suite si ce que l’on joue plait ou non. Cela nous permet aussi d’être plus à l’aise lors de nos concerts.
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© Tales
Le métro, c’est aussi de très belles rencontres et de beaux échanges. Souvent, cela se fait de façon postérieure. Les gens vont être discrets et timides en direct puis ils vont venir témoigner par des messages par mail ou sur notre page Facebook. Et là, sur le plan émotionnel, c’est assez fort ! Beaucoup de gens nous remercient d’avoir égaillé leur trajet. Sans cela, nous n’aurions peut-être pas la force de continuer, ça nous encourage beaucoup !
Nous avons aussi de nombreuses opportunités professionnelles grâce aux rencontres du métro…
▪ Vous avez donc votre accréditation de la RATP ?
Oui, mais elle ne nous donne pas le droit de jouer dans les wagons – seulement dans les couloirs ! Nous ne sommes donc pas toujours bien reçus par le personnel de la RATP lors des contrôles. Mais ce qui est génial, c’est que les passagers nous soutiennent et prennent notre défense !
▪ Quel est votre répertoire musical dans le métro ?
Nous avons nos propres créations mais c’est vrai que, dans le métro, nous préférons réinterpréter des reprises car c’est plus accessible et fédérateur pour les voyageurs. Cela nous permet aussi de faire de nombreux exercices de style car nous avons un répertoire assez large.
Nous composons parallèlement ensemble car cela fonctionne plutôt bien entre nous quatre !
▪ Depuis 1 an, votre groupe a déjà énormément évolué, quels sont les projets à venir qui vous aideront à maintenir cette progression ?
Nous allons sortir un EP de 5 titres, déjà en précommande sur Ulule et qui est prévu pour mi-mars. Nous souhaiterions aussi nous entourer d’une équipe pour pouvoir nous développer plus rapidement. Avis aux managers et aux chargés de communication !