Rencontre avec l’équipe d’Ovni, une appli extrartistique !
Après avoir été conquises par l’Ovni, nous sommes parties à la rencontre de Sophia, Frédéric et Claire, les 3 fondateurs de cette petite pépite culturelle. Cette application mobile toute neuve, sortie dans les stores le 15 mars dernier, propose chaque mois une sélection d’artistes et un extrait de leur oeuvre que l’on peut découvrir d’un simple mouvement d’index ! Alléchant non ?
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Quel est le chemin, personnel et professionnel, qui vous a mené à la création de L’Ovni ?
Frédéric Martin : L’idée de L’Ovni est venue d’un vol de vélo. Je me suis retrouvé à fréquenter le métro après le kidnapping d’un vieux bicycle. Je me suis alors rendu compte à quel point les voyageurs lisaient sur leur téléphone. Après 20 ans à concevoir des livres, je me suis dit qu’il était temps de penser aussi à cette espèce sauvage de lecteurs.
Sophia de Séguin : Après un parcours fait de littérature et d’informatique, j’ai trouvé dans L’Ovni un projet un peu fou et engagé qui m’a plu.
Claire Eyraud : Depuis mon enfance je suis passionnée d’art et de littérature, j’ai eu un parcours de designer graphique qui met en parallèle des supports variés, j’ai donc vu un rassemblement cohérent dans le projet de L’Ovni.
Pourquoi avoir préféré le format Appli plutôt qu’un site internet, ou encore un magazine papier ?
Sophia : L’Ovni envahit avec de l’art et de la littérature les téléphones qui nous envahissent depuis des années avec des sottises à consommer, c’est de bonne guerre. Le site lovni.com devrait se développer et proposer actualités et portraits. A la rentrée d’octobre, une web app sera disponible pour découvrir des œuvres sur desktop.
Claire : Aujourd’hui le numérIque a une place importante dans le quotidien de chacun, le but n’est pas de mettre les versions papier de côté mais de les valoriser grâce à L’Ovni en un instant ! Un monde éditorial qui rassemble des maisons d’éditions et des artistes en quelque sorte sert de plateforme de découverte et d’émerveillement.
Frédéric : En fait, on ne s’interdit rien. L’Ovni est encore en phase de rodage. D’ici quelques mois ce sera aussi, en plus de l’application, un site internet avec des archives et une anthologie annuelle sous forme de livre.
Votre sélection se porte sur des artistes qualifiés d’ « hors-norme ». Qu’est-ce qui, à vos yeux, distingue ces artistes et rend leur travail particulièrement intéressant ?
Claire : Une différence de point de vue, l’envie de non censure et de partager des univers étranges et atypiques.
Sophia : Ce sont, pour la plupart, des artistes d’aujourd’hui. Ils procurent des émotions fortes. Ainsi les étranges dessins au correcteur liquide et à l’encre, de Serge Kliaving. Ceux d’Edward Gorey (dessinateur new-yorkais) provoquent le rire et le chagrin en même temps. Et puis, on redécouvre des œuvres, L’Album primo-avrilesque d’Allais ou « Sous les pots de fleurs » de Charles Martin.
Frédéric : Les auteurs que l’on retrouve dans L’Ovni sont des durs à cuire, ils n’en font qu’à leur tête.
Quelles sont pour vous les meilleures conditions pour ouvrir L’Ovni sur son téléphone ?
Sophia : Une réunion copil avec les collègues de l’agence digitale, un déjeuner avec des cousins rabat-joie, un rendez-vous galant qui tourne à la soupe à la grimace. Une gorgée d’Ovni dissout avec de bons résultats la morosité. Côté carpe diem, ouvrir son Ovni peut favoriser des
rapprochements intéressants avec une personne qu’on aime bien.
Claire : Un moment de trop-proximité dans le métro en heure de pointe. L’attente d’un TGV en retard.
Frédéric : Une rafale le matin pour bien commencer la journée. En toute innocence dans un transport en commun à côté d’un charmant inconnu. En assaisonnement le midi pendant la pose déjeuner. En relecture le soir dans son lit pour partir dans de beaux rêves. Et en cachette le week-end pour rendre plus facile la vie de famille.
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Avez-vous de bonnes adresses du Grand Paris où retrouver des pépites artistiques et littéraires à partager avec nous ?
Sophia : En ce moment, l’exposition sur les manuscrits de l’extrême à la BNF et celle sur la lune, au Grand Palais. L’exposition de street art à l’école 42, ouverte au public tous les mardis soirs.
Frédéric: La bibliothèque Fornay. C’est beau et calme. En plus, c’est tout à côté de notre repère. Et deux pas plus loin, vous avez l’expo Ren Hang à la Maison Européenne de la Photographie. Sinon, pour quitter Paris : le musée Fragonard, à Maison-Alfort. C’est un musée ovni.
Le site de L’Ovni
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