Baludik, Un paon de mur et Dartagnans : 3 projets culturels innovants !
Nous sommes parties à la rencontre de porteurs de projets innovants qui allient culture et numérique avec brio ! Promenades ludiques, Street Art et préservation du Patrimoine se retrouvent ainsi propulsés sur nos écrans. En quelques cliques, vous voilà plongés dans trois univers singuliers qui ont pourtant comme point commun de s’emparer du digital pour atteindre un plus large public et faire de la culture un univers accessible et attrayant ! Voilà leur histoire en 3 questions…
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Les présentations commencent avec l’application mobile BALUDIK qui vous emmène en balade loin des sentiers battus. Sous forme de jeux de piste, ce concept participatif vous entraîne d’un endroit à l’autre grâce à des indices savamment élaborés. En quelques étapes, tout le monde peut partager sa balade scénarisée !
▪ Quelle histoire se cache derrière l’application Baludik ? Pourquoi vous êtes-vous lancés dans cette aventure ?
Bonjour ! Je suis géographe spécialisé sur le “tourisme durable”. Après avoir travaillé 10 ans dans la médiation culturelle et scientifique, notamment à la création de circuits GPS, j’ai voulu développer ma propre activité. Guillaume s’est lancé dans l’aventure en tant que développeur, puis Louma a apporté sa touche créative en intervenant sur le webdesign. Aujourd’hui, nous sommes une équipe de 6 personnes, convaincues que les endroits les plus sympas de la planète ne sont pas toujours les mieux fléchés. On aime s’amuser à sortir des sentiers battus car cela renforce l’ouverture culturelle. On a donc souhaité proposer une nouvelle expérience de visite ludique et numérique avec Baludik. Avant la création de la société, qui date de septembre dernier, nous avons expérimenté le projet pendant deux ans par le biais d’une association. Suite au retours positifs, nous avons créé la société Baludik.
▪ À quel public souhaitez-vous vous adresser via ce support mobile ? Les promeneurs sont-ils au rendez-vous ?
Notre souhait est avant tout de proposer aux familles et aux passionnés de découvertes, des balades ludiques sous forme de jeux de piste. L’objectif de Baludik est de faire vivre au grand public une nouvelle expérience de visite inédite. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu revisiter l’activité préférée des Français en l’associant au jeu. Le territoire est un grand terrain de jeu alors pourquoi ne pas l’utiliser ! Actuellement, nous proposons une vingtaine de parcours en Pays de la Loire et nous avons une première balade sur Paris dans le XIIIème arrondissement. D’ici peu de temps, de nombreux parcours devraient voir le jour. D’ailleurs, si vous avez une idée de balade à mettre en place, n’hésitez pas à nous contacter ! Aujourd’hui, nous sommes à plus de 2 500 téléchargements et avec l’arrivée du printemps, nous présageons une forte augmentation de ce nombre et une plus grande utilisation de l’application de la part de nos utilisateurs.
▪ Pourquoi avoir opté pour un format numérique ?
Aujourd’hui, la majorité des français détient un smartphone. C’est devenu le “Doudou des grands” et plus personne ne sort se balader sans. Ce format permet de délivrer du contenu multimédia en temps réel. En effet, grâce au système de géolocalisation, les auteurs des balades savent où se situent les utilisateurs et par conséquent, propose un contenu contextualisé. Il est également possible, grâce à cette technologie, de promouvoir des événements, expositions et même des commerçants qui sont inscrits dans un itinéraire de balade.
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Découvrons à présent la galerie d’art en ligne UN PAON DE MUR qui propose des photographies qui feront rentrer le Street Art chez vous ! Œuvres éphémères, papiers glacés et digital ne font plus qu’un sur les pages de ce site haut en couleurs !
▪ Pouvez-vous nous présenter le parcours qui vous a conduit à la création du site Un paon de mur ?
Tout d’abord le projet est avant tout une amitié et une envie de partager ce qu’on aime. Tout est partie d’une passion commune pour le street art. On partait en vadrouilles des après-midis entiers, appareil photo au cou et on s’amusait à essayer de dénicher de nouvelles œuvres puis on comparait nos trouvailles. C’était devenu comme un petit concours entre nous, de découvrir de nouveaux artistes, de les voir grandir et voir leurs murales de plus en plus présentes dans les rues. Cet été Julia, a emménagé dans un nouvel appartement, alors pour cadeau de bienvenue rien de mieux qu’une impression d’un de ces clichés préférés. Lorsqu’on a vu le rendu on s’est dit que ce serait génial de faire entrer le street art chez les gens.
▪ Pourquoi avoir choisi de développer une galerie d’art en ligne ? De quelles manières vous appropriez-vous le numérique pour ce projet ?
Le choix de développer une galerie d’art en ligne s’est fait naturellement, Maeva est étudiante en école d’ingénieur donc nous avions la possibilité de développer un site web sans faire appel à une société extérieure. Le numérique a pour avantage d’être peu coûteux pour commencer, ce qui n’est pas le cas d’une galerie physique. D’autre part, nous voulions créer une galerie où les amateurs d’art urbain peuvent venir découvrir des nouvelles œuvres régulièrement, et regarder de belles photos, ce qui est possible grâce au web et qui permet aux gens à travers la France de pouvoir en profiter. Ce qui manque parfois au fait que nous soyons une galerie en ligne, est le contact avec le client. Mais nous espérons bientôt remédier à ça en organisant des expositions.
▪ Quelles relations tissez-vous avec les artistes qui choisissent d’immortaliser leurs œuvres éphémères ? Comment les accompagnez-vous dans ce processus ?
Notre relation avec l’artiste est une relation de confiance et de partage. Les artistes qui s’associent à nous sont ceux qui ont eu un coup de cœur pour le projet et qui ont voulu permettre aux gens intéressés d’avoir des photographies de leurs œuvres chez eux. En travaillant dans la rue ils veulent partager l’art avec les passants, notre projet a pour but de les aider à financer un peu leur travail et surtout d’immortaliser des instants de leurs œuvres. Nous sommes en relation régulière avec eux, nous essayons d’aller à leurs expositions pour suivre leur travail et partager un bon moment avec eux. Le processus est simple, les artistes peuvent choisir de nous fournir des photographies de leurs œuvres ou nous donner les emplacements de leurs murales pour que nous allions nous-même les photographier.
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Et pour finir, direction une plateforme de crowdfunding dédiée au patrimoine qui n’a pas froid aux yeux. DARTAGNANS vous offre la possibilité de devenir un véritable acteur de la sauvegarde de notre héritage architectural, et tout cela en quelques clics !
▪ Pourquoi avoir créé Dartagnans, la plateforme de crowdfunding dédiée au patrimoine ? L’appel aux dons est-il devenu inévitable pour la sauvegarde de notre héritage culturel en France ?
Dartagnans est une start-up internet, ultra-connectée qui s’est officiellement lancée à la fin du mois de février 2015. Ce qui a motivé cette création est en premier lieu l’envie d’entreprendre, de créer par soi-même et d’être utile. Ensuite, il y a un goût très fort pour internet et l’émergence de l’économie collaborative. Nous (avec Bastien Goullard, co-fondateur) sommes convaincus que c’est la finance de demain. Nous avons tous les deux moins de trente ans, nous maîtrisons et aimons la culture web et les réseaux sociaux. Enfin, il y a ce fort attrait pour le patrimoine et pour la culture auxquels nous sommes très sensibles. Nous souhaitions lier ces trois moteurs. C’est ainsi que Dartagnans est né autour de cette idée d’économie collaborative pour la sauvegarde du patrimoine et de la culture en France. Nos édifices magnifiques sont malheureusement constamment en danger.
Pour nous, la culture est essentielle, et plus que jamais en ce moment. L’ambition de Dartagnans est double : aider les acteurs du patrimoine et de la culture à trouver des financements grâce au mécénat 2.0 et leur permettre de se moderniser en apportant du « numérique dans de l’historique ». Nous avons justement créé en parallèle de la plateforme, une agence de communication digitale afin de rendre le patrimoine et la culture plus attractifs et plus accessibles. La communication fait partie intégrante de nos services et nous distinguent des autres plateformes. Nous souhaitons transformer l’approche du mécénat, séduire les plus jeunes et bien entendu innover !
Ce qui est devenu inévitable en 2016, c’est l’économie collaborative. Elle permet de rendre son pouvoir de décision aux individus et de les placer au centre des projets. De plus, la baisse des subventions touche particulièrement le patrimoine et la culture et il faut trouver des alternatives à cela. Le financement participatif apporte cette réponse concrète. Le financement participatif est transparent, il apporte de la confiance. Le crowdfunding est également fédérateur ; proposer au plus grand nombre de participer à hauteur de ses moyens à la préservation d’un patrimoine commun est un concept très fort.
▪ Les projets de crowdfunding culturels se développent et ont le vent en poupe en ce moment. De quelles manières espérez-vous vous démarquer et remporter l’adhésion des internautes qui sont déjà très sollicités ?
L’objectif de Dartagnans est « d’apporter du numérique dans de l’historique », à travers l’innovation et le digital, ainsi qu’à travers un discours dynamique et qualitatif qui suscite l’intérêt, notamment auprès des jeunes. Il ne s’agit pas seulement de préserver et restaurer le patrimoine, mais également de sensibiliser le plus grand nombre à cette cause en trouvant des concepts inventifs, sur les réseaux sociaux par exemple. La présence sur ces médias sont cruciaux, surtout lorsque l’on est une start-up.
De cette manière, en plus des campagnes en ligne sur notre site, nous attirons l’attention des internautes sur des articles que nous rédigeons sur notre blog et par une présence active sur Facebook et Twitter. L’interaction et la proximité sont les clés pour fédérer nos donateurs ! Dartagnans une jeune start-up qui a su en quelques mois apporter un discours différent. Nous mettons la communication et l’accompagnement au cœur de nos services. C’est sans doute cela qui nous permet aujourd’hui d’avoir la confiance des porteurs de projets et des internautes.
▪ Pouvez-vous nous présenter quelques projets de crowdfunding « coup de cœur » qui illustrent bien l’importance du développement de la présence du patrimoine dans notre environnement numérique ?
Notre projet phare alliant patrimoine et numérique est la campagne de financement participatif pour la préservation de l’Abbaye du Moncel grâce à la numérisation 3D. Cette technologie, qui a pour objet de retranscrire un bâtiment en images de synthèse, assure de conserver de manière durable le patrimoine et permet sa diffusion au grand public. Ainsi, les internautes pourront visiter en réalité augmentée le bâtiment n’importe où dans le monde. Voici une belle alliance entre le patrimoine et le numérique : donner la possibilité à tous de valoriser des trésors historiques ! Et devinez qui a numérisé l’Abbaye ? Les mécènes du projet. Nous avons fait en sorte de rendre les internautes acteurs de leur patrimoine. Nous les avons ainsi invités à venir numériser eux-mêmes l’Abbaye à nos côtés. Parce que Dartagnans fait aussi de la 3D…
Autre projet « coup de cœur » que nous portons en ce moment et qui nous montre bien l’engagement des internautes pour le patrimoine : le Château d’Esclignac. Le plus ancien château du Gers, dont malheureusement la toiture se détériore sérieusement, bénéficie d’un relai régulier et enthousiaste sur les réseaux sociaux ; ce qui lui permet de toucher de nouveaux donateurs. Cette campagne fait écho à ce que nous disions précédemment : faire participer le plus grand nombre d’internautes grâce à la sympathie et la proximité que peuvent susciter nos projets !
Enfin nous allons lancer très prochainement plusieurs projets de grande envergure, de renommée nationale et internationale. Nous vous donnons rendez-vous sur Dartagnans.fr pour découvrir que « préserver le patrimoine n’a jamais été aussi simple ».